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Article de Sud Ouest - 3 février 2025

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Pays basque : entre Saint-Jean-de-Luz et Guéthary, un refuge et un tremplin pour les femmes enceintes ou dans la précarité dévoilé

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Le refuge associatif de la Maison des 7 Vallées, voué à accueillir des jeunes femmes enceintes ou en situationde précarité, est situé à la frontière entre les communes de Saint-Jean-de-Luz et de Guéthary. © Crédit photo :Pauline Bidart

L’association La Maison des 7 Vallées a ouvert pour la première fois les portes d’une propriété unique en son genre, qui offre aux femmes enceintes et jeunes actives dans la précarité une solution inédite de collocation.

Deux maisons aux volets verts liées par une cour arborée, au cœur d’un environnement calme, à deux pas de l’océan et de la montagne. Comme un air de carte postale, basque. Un lieu pour chercher le sens, trouver ou retrouver ses aspirations et se connecter ou se reconnecter à soi. C’est ainsi que Marianne Delany Dayon, présidente de l’association La Maison des 7 Vallées, a décrit vendredi 31 janvier ce havre de paix situé tout au nord de Saint-Jean-de-Luz, à la frontière de Guéthary. L’association qu’elle préside et administre avec son compagnon, créée en novembre 2023, propose une colocation solidaire unique en son genre. Pensée comme « un refuge et un tremplin vers l’indépendance », cette maison ambitionne d’accueillir temporairement des femmes enceintes ainsi que des jeunes femmes actives en situation de précarité qui souhaitent s’engager dans une dynamique d’entraide. « La grossesse est une phase très difficile dans la vie d’une femme. Elles ont besoin d’être très entourées », explique, lors de cette visite guidée, Marianne Delany Dayon.

 

Sensible à la cause et à la protection des femmes et des enfants, cette productrice de thé, en couple avec un ingénieur en informatique, avait à cœur de mettre à disposition une partie du domaine agricole de 20hectares sur laquelle pousse son or vert, en bio. « L’autre atout, c'est qu’elles pourront profiter de cet environnement privilégié », se réjouit-elle avec la satisfaction de voir enfin se concrétiser ce projet associatif porté avec quelques amis, après de longs mois de rénovation.

“L’objectif de cette maison est d’offrir une année de repos et de sécurité à la mère et à son enfant, jusqu’à ses un an”

Un modèle inspiré des USA

L’objectif de cette maison est “d’offrir une année de repos et de sécurité à la mère et à son enfant, jusqu’à ses un an”, reprend-elle. Cet accueil va de pair avec un accompagnement personnel pour la recherche d’un logement et le cas échéant d’un emploi ou d’un programme de formation. Des propositions d’activités de bien-être, comme le yoga ou l’art-thérapie, seront ainsi au programme. « Le but est qu’elles partent en se sentant prêtes à réintégrer la vie active, en sécurité et avec le confort nécessaire », témoigne la généreuse présidente.

 

Le modèle est inspiré par des expériences de bénévolat aux États-Unis, où Marianne a vécu avec son partenaire pendant vingt ans. « C’est un modèle qui fonctionne. Après, tout dépend de la dynamique que vont donner les personnes. C’est comme dans une famille ou dans n’importe quelle colocation, il y a aussi des règles à respecter », prolonge la productrice de thé.

 

L’idée d’accueillir également des jeunes femmes qui ne seraient pas enceintes, mais qui en éprouveraient le besoin, s’est imposée en raison du contexte local du marché du logement. « Il y a énormément de jeunes qui entrent dans la vie active et qui n’arrivent pas à se loger en raison des tarifs des loyers qui sont très élevés et du peu d’offres de colocations. Du coup j’ai pensé à ce modèle mixte », confirme-t-elle.

Sept chambres individuelles

Sept chambres individuelles sont disponibles, moyennant un loyer promis très attractif (la présidente de la Maison préfère évoquer le montant directement avec les candidates, NDLR). Quatre sont réservées aux femmes enceintes à partir de 18 ans, et trois destinées aux femmes actives de 25 à 35 ans. Ce modèle favorisera, elle l’espère, l’entraide et l’échange, avec l’idée que « chacune puisse se tirer vers le haut ». « Notamment les femmes qui travaillent, qui vont donner l’exemple. Observer leur quotidien, ça peut motiver leurs colocataires », croit fort Marianne Delany Dayon.

« On vit une époque très difficile, mais l’humain a toujours eu cette capacité à s’entraider. Je pars du principe que si chacun aide des gens autour de soi, à son niveau, l’ensemble de la vie en société marcherait déjà mieux », confie-t-elle, portée par l’espoir de jours meilleurs.

« On vit une époque très difficile, mais l’humain a toujours eu cette capacité à s’entraider »

L’association, qui fonctionne uniquement à ce jour avec des fonds privés, cherche par ailleurs activement des personnes qui pourraient s’investir bénévolement dans l’aventure. Sages-femmes, assistantes sociales, psychologues, mais aussi animateurs d’ateliers et coachs en gestion financière sont les bienvenus.

« Dès qu’on aura suffisamment de moyens, on aimerait également accueillir une assistante sociale à mi-temps et la rémunérer grâce aux fonds de l’association », entrevoit déjà la présidente.

Avis aux éventuelles jeunes femmes intéressées, les candidatures sont ouvertes. Renseignements par courriel, via l’adresse gloria@m7v.org

Par Pauline Bidart

Publié le 03/02/2025 à 14h50.

Mis à jour le 03/02/2025 à 17h52.

Inauguration - 31 janvier 2025

Ça y est la maison ouvre ses portes sous les premiers rayons de soleil.

Nous commençons avec un accueil chaleureux et une belle liste de bénévoles ! Merci à tous !

Localisaton

Sur les hauteurs de Guéthary, Saint-Jean-de-Luz, 64500

Contact

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